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Merci la Vape : les résultats de l’enquête

Merci la Vape : les résultats préoccupants de l'enquête

L’opération Merci la Vape a été lancée lors de la journée mondiale sans tabac par les associations AIDUCE, SOVAPE, FIVAPE et la Vape du Cœur, pour libérer la parole des vapoteurs. Quatre mois plus tard, à la fin du mois de septembre, sa première phase s’achevait, avec la clôture de sa grande enquête sur leurs pratiques de vape, leurs opinions sur la politique antitabac en France, et sur l’efficacité de la vape dans leur sevrage tabagique. Ce fut alors le début d’une longue analyse des données récoltées.

Car 40 000 répondants ont participé, répartis entre 60% d’hommes et 40% de femmes, avec une majorité de vapoteurs âgés de 39 à 45 ans (39%), suivis par 33% de 18-34 ans et 27% de plus de 50 ans. L’enquête Merci la Vape a donc suscité une mobilisation exceptionnelle. À ce jour, elle est d’ailleurs la plus grande enquête jamais réalisée sur des consommateurs de cigarettes électroniques en France. Ses résultats constituent donc des données tangibles, dont le but est d’alerter les pouvoirs publics pour faire bouger les choses.

À l’occasion du Mois Sans Tabac, le 3 novembre dernier, une première synthèse des résultats du questionnaire a été partagée. Elle précède la publication d’un livre blanc, programmée pour début 2024. Ses chiffres, très clairs, témoignent de l’importance de la vape libre pour le sevrage tabagique. Face aux menaces qu’elle doit affronter, les associations lancent une alerte sanitaire. Pour en savoir plus, par ici !


Merci la Vape : après l’enquête, l’alerte

Merci la Vape : après l'enquête, l'alerte

Les témoignages et les chiffres de la première synthèse de l’enquête Merci la Vape prouvent que la vape joue un rôle majeur dans la lutte contre le tabagisme en France, et que la politique française en la matière doit évoluer si elle veut gagner en efficacité. Ses résultats confirment les données scientifiques existantes.

Les associations AIDUCE, SOVAPE, FIVAPE et la Vape du Cœur ont donc désormais de solides données sur lesquelles s’appuyer pour alerter les pouvoirs publics sur les risques sanitaires considérables en cas de poursuite du dénigrement de la cigarette électronique en tant qu’outil de sevrage tabagique et de désinformation sur le vapotage, mais aussi en cas d’aboutissement de leur projet de taxe des produits du vapotage et d’interdiction de certains arômes.

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Car les risques de telles pratiques sont bien réels, et ressortent noir sur blanc dans les résultats de cette enquête.

Face aux menaces de prohibition des arômes (sauf goût tabac) et d’une taxation des produits du vapotage, un quart des vapoteurs sondés, soit 25%, a déclaré qu’il recommencerait à fumer des cigarettes. 50 % d’entre eux ont dit qu’ils s’approvisionneraient ailleurs, autrement dit à l’étranger, ou au marché noir. Autrement dit : 75% des vapoteurs interrogés déclarent qu’ils adopteront une conduite bien plus à risque que la vape. Les choix des répondants sont-ils représentatifs de l’ensemble des vapoteurs français ? Si jamais c’était le cas, cela voudrait dire qu’environ 2 250 000 vapoteurs se retrouveraient en mauvaise posture sur les 3 millions de vapoteurs français, une fois les projets d’interdiction des arômes et de taxation de la vape en place. Un chiffre hallucinant !

Et si le retour au tabagisme annoncé par certains fait froid dans le dos, ce n’est rien à côté de l’évocation d’un passage par le marché noir. Car l’histoire, avec l’affaire EVALI aux USA, a déjà montré ce que ça pouvait, bien tristement, donner. Une grande proportion de vapoteurs n’hésitera apparemment pas à consommer des produits sans aucune garantie sanitaire, ni respect des réglementations, car sans contrôles, au risque d’une crise sanitaire majeure comme ce fut précédemment le cas aux États-Unis. L’alerte des associations est donc bien fondée.

Merci la Vape pour le sevrage tabagique

Merci la Vape pour le sevrage tabagique

Après cette perspective générale, rentrons un peu plus dans les détails, en commençant par les résultats qui concernent l’efficacité de la vape dans le sevrage tabagique.

Dans le grand questionnaire Merci la Vape, 96% des vapoteurs sondés ont déclaré avoir arrêté ou réduit leur tabagisme grâce à la vape. 72% des vapoteurs sondés ont plus précisément déclaré avoir arrêté de fumer grâce à la vape. Des résultats qui corroborent les résultats de la science, notamment de la méta-analyse Cochrane de septembre dernier, qui concluait que la vape est le moyen le plus efficace de réduction du tabagisme en France en l’absence de disponibilité de deux molécules médicamenteuses performantes, à savoir la varénicline et la cytisine, qui sont des agonistes partiels des récepteurs de la nicotine.

La vape considérée par les vapoteurs comme une aide, à 97% !

Parmi ces 72% de consommateurs de produits du vapotage qui ont arrêté de fumer, presque tous estiment que la vape est à l’origine de la réussite de leur sevrage tabagique. Ils sont en effet 97% à l’affirmer. Une écrasante majorité !

Moins de cigarettes en cas d’arrêt partiel

Parmi tous les vapoteurs, à savoir 9742, qui ont déclaré ne pas avoir complètement stoppé la cigarette, et donc avoir réalisé un arrêt partiel du tabagisme, l’enquête vérifiait si la vape leur avait permis de diminuer leur consommation de cigarettes. Résultat : oui, et ils sont plus nombreux à avoir beaucoup réduit ! 39% ont en effet baissé leur consommation de plus de 20 cigarettes, contre 27% de 10 à 20 cigarettes, puis 17% de 5 à 9 cigarettes, 12% de 1 à 4 cigarettes, contre seulement 0,7% à n’avoir pas modifié leur consommation de tabac et 0,2% à l’avoir augmentée.

Merci la Vape : des arômes indispensables

Merci la Vape : des arômes indispensables

La grande enquête menée dans le cadre de l’opération Merci la Vape éclaire également sur l’importance capitale d’une pluralité d’arômes des e-liquides pour cigarettes électroniques pour les vapoteurs.

88% ont en effet déclaré que la diversité de ces arômes leur a permis de se détourner du tabagisme. Rien d’étonnant à ce résultat, déjà avancé par la science en juin 2020, dans le Journal of the American Medical Association. Les arômes autres que classics facilitent en fait le sevrage tabagique en éloignant les fumeurs de l’une des caractéristiques du tabac : son goût. Et c’est, à vrai dire, plutôt logique. Par conséquent, obliger les vapoteurs qui ne vapotent plus d’e-liquides classics à consommer des e-liquides goût tabac reviendrait à réduire leurs chances d’un sevrage complet, en leur rappelant le goût des cigarettes, ni plus ni moins.

C’est pourquoi les associations AIDUCE, SOVAPE, FIVAPE et la Vape du Cœur enjoignent les autorités à laisser les arômes disponibles, dans un cadre réglementé et contrôlé. Elles rappellent que la fabrication des e-liquides et leur commercialisation par des professionnels assurent les meilleures garanties de contrôle possibles pour la sécurité des utilisateurs.

Une interdiction dangereuse

Ne pas interdire les arômes équivaudrait aussi à protéger les vapoteurs de pratiques bien plus risquées que le vapotage d’e-liquides contrôlés : le tabagisme ou le recours au marché noir. Car en imaginant un tel contexte de prohibition de leurs arômes fétiches, 57 % des vapoteurs ont déclaré qu’ils se tourneront vers des sources parallèles, potentiellement dangereuses car non contrôlées, et 32% ont affirmé qu’ils recommenceraient à fumer, malgré les dangers liés à la combustion. 14% des vapoteurs seulement ont déclaré qu’ils continueraient à vapoter un e-liquide autorisé, au goût tabac.

Autrement dit 89% des vapoteurs actuellement consommateurs d’arômes fruités, frais, gourmands, boissons ou mentholés, ayant participé au questionnaire, préféreraient se mettre en danger plutôt que de se restreindre à une saveur qu’ils n’aiment pas ou plus.

Les arômes tabac, consommés par seulement 11% des sondés

Mais d’ailleurs, les consommateurs d’arômes autres que goût tabac sont-ils nombreux ? La réponse est oui, puisque 95 % des répondants au questionnaire de Merci la Vape vapoteurs ont déclaré utiliser au moins un autre arôme que goût classic, et 11% des vapoteurs seulement ont déclaré consommer des e-liquides goût tabac exclusivement.

Que consomment alors les vapoteurs en majorité ? En pôle position : les saveurs des fruits ! D’après les résultats des sondés, 74% ont en effet pour habitude de consommer des e-liquides au goût fruité. Les e-liquides gourmands sont ensuite leurs préférés, avec 42% de fidèles parmi les vapoteurs sondés.

Or, c’est parmi ces deux catégories, et surtout la deuxième, que l’on trouve la majorité des arômes présentés comme problématiques par les autorités de santé française, car attirant pour les enfants et les adolescents. Autrement dit, les arômes qui sont le plus susceptibles d’être interdits font partie de ceux qui satisfont le plus les vapoteurs adultes. La grande majorité des vapoteurs serait donc directement impactée par leur prohibition.

L’importance d’une vape pas chère

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Le questionnaire élaboré dans le cadre de l’opération Merci la Vape témoigne également de l’importance d’une vape pas chère, accessible à tous les fumeurs. 85% des sondés vapoteurs ex-fumeurs ont en effet déclaré s’être tournés vers le vapotage en raison d’un coût bien moindre que la cigarette, et ont exprimé estimer que ces frais réduits les a incités à réduire leur consommation de tabac. 52 % des sondés ont même affirmé que l’abordabilité des cigarettes électroniques et des e-liquides a été essentielle à la réussite de leur lutte contre le tabagisme.

Face à ce résultat poignant, les associations adressent un message clair aux autorités : toute taxe constituerait une barrière à l’usage du vapotage. Un frein injuste à l’utilisation d’un dispositif qui aide à arrêter de fumer, qui n’est même pas appliqué à d’autres pratiques qui, elles, n’ont scientifiquement aucun fondement dans la lutte contre le tabagisme. Par conséquent, AIDUCE, SOVAPE, FIVAPE et la Vape du Cœur demandent une TVA sur le vapotage réduite à 5,5 %, pour faciliter l’accès de la vape, aux plus défavorisés, qui sont les plus durement touchés par le tabagisme.

Une hausse des inégalités en cas de taxe

Saviez-vous que la dépendance tabagique est plus difficile à contrer parmi les personnes à faibles revenus ? Une triste réalité qui ne ferait que s’aggraver dans le cas d’une taxation supplémentaire des produits du vapotage, comme l’expliquait déjà le Royal College of Physicians en avril 2016. Une telle augmentation du coût des cigarettes électroniques et des e-liquides désinciterait la population pour qui la vape a le plus à apporter à y avoir recours. Ce faisant, elle contribuerait à maintenir les plus précaires dans le tabagisme.

Les méfaits sanitaires d’une taxe

Mais les méfaits ne s’arrêteraient pas à creuser encore davantage le fossé qui sépare les fumeurs français jouissant d’une bonne situation sociale des plus défavorisés. Car de manière plus générale, si les taxes sur le vapotage devaient un jour augmenter, un problème sanitaire se poserait pour une majorité de vapoteurs. 78% des vapoteurs sondés ont en effet déclaré qu’ils modifieraient leurs habitudes, et pas de la meilleure des façons. On peut même clairement dire qu’ils se mettraient en danger.

Plus précisément, 26 % des vapoteurs sondés ont déclaré qu’ils recommenceraient à fumer ou fumeraient davantage en cas d’aboutissement du projet de taxation de la vape en France. 52% des vapoteurs ont, quant à eux, dit qu’ils se tourneraient vers des marchés parallèles. 24% choisiraient d’arrêter de vapoter. 8% des répondants seulement ont partagé qu’ils continueraient à vapoter. 4% ont affirmé qu’ils se tourneraient vers un autre produit nicotiné sans fumée.

Merci la Vape : une désinformation dénoncée par les vapoteurs

Merci la Vape : une désinformation dénoncée par les vapoteurs

Enfin, la grande enquête de Merci la Vape met en exergue un constat consternant : 63 % des répondants à son questionnaire sur la vape estiment avoir été mal informés par les agences de santé françaises. 22% des vapoteurs déclarent même avoir l’impression d’avoir été trompés par les médias généralistes. Il est donc plus qu’urgent que les organismes publics concernés remettent leurs discours et leur approche de la lutte antitabac en question.

Les résultats du questionnaire ajoutent donc du poids à une triste réalité : 8 français sur 10 ne savent pas que vapoter est beaucoup moins risqué que fumer et ignorent les connaissances scientifiques sur les effets du vapotage sur la santé. Alors même que la France est très mauvais élève dans le domaine de la lutte antitabac, compte-tenu de son grand nombre de fumeurs par rapport à ses voisins européens, l’enquête Merci la Vape atteste d’un dénigrement problématique du vapotage, qui contribue à maintenir les fumeurs attirés par la vape dans le tabagisme.

Aussi, les associations AIDUCE, SOVAPE, FIVAPE et la Vape du Cœur ne mâchent pas leurs mots dans leur bilan, et exigent une information loyale, claire et appropriée sur le vapotage, à laquelle les fumeurs ont droit. Elles expliquent que la mise en œuvre d’une politique de santé publique pragmatique contre le tabagisme est indissociable d’une information responsable de ce public, qui doit rester libre de choisir comment se sevrer de la cigarette, et de pouvoir opter pour le vapotage sans entrave s’il le désire.

Des discours officiels contrastant avec l’expérience de terrain

La revue médicale Nicotine & Tobacco Research montrait déjà en août 2018 que de nombreuses autorités de santé, relayées par les médias, tiennent un discours sans fondement scientifique sur le vapotage, qui contribue à faire croire à la population que la cigarette électronique n’est pas un outil de réduction des risques approuvé par la communauté médicale. Il n’en est rien, et la grande enquête de Merci la Vape le montre.

52 % des sondés ont en effet déclaré avoir été soutenus par des médecins ou soignants pour essayer la vape. Le vapotage est donc loin d’être une pratique dénigrée sur le terrain par les professionnels de la santé qui combattent chaque jour l’addiction au tabac.

Une autre donnée rend compte du rôle non négligeable des vendeurs spécialisés, en plus de la communauté médicale. 88 % des interrogés ont déclaré estimer avoir été aidés par les vendeurs spécialisés dans leur parcours contre le tabagisme.


Objectif 100 000 soutiens

S’il est plus qu’urgent que la politique de lutte anti tabac change radicalement en France et cesse de prendre le vapotage pour cible alors qu’il apparaît clairement non comme un problème, mais une solution, rien ne permet de dire pour l’heure l’impact qu’aura la synthèse de l’enquête Merci la Vape sur les décideurs du pays. Nous garderons donc les yeux bien ouverts pour vous partager les futurs rebondissements.

Et si l’enquête est terminée, l’opération Merci la Vape, elle, se poursuit donc. La pétition MERCI LA VAPE reste ouverte jusqu’au 31 décembre. Plus de 65 000 signatures ont déjà été collectées pour défendre la vape, dire non à la suppression des arômes, non à des taxes supplémentaires et stop au dénigrement. Désormais, l’objectif est d’atteindre les 100 000 signataires d’ici la fin de l’opération. Un chiffre qui serait impressionnant, mais nécessaire, compte-tenu de l’enjeu sanitaire. Aussi, signez et partagez ! La mobilisation de tous est plus qu’attendue : elle est importante.

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