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Est-ce que la cigarette électronique aide à arrêter de fumer ?

Est-ce que la cigarette électronique aide à arrêter de fumer ?

Est-ce que la cigarette électronique aide à arrêter de fumer ? Voici une question que vous êtes nombreux à poser sur la toile.

À l’occasion de la publication récente d’une nouvelle revue des publications scientifiques existantes sur le sujet par Cochrane, le 12 septembre dernier, le moment est venu de faire un point rapide et documenté sur l’efficacité de la vape dans le sevrage tabagique.

Quels résultats la méta-analyse Cochrane avance-t-elle ? Permet-elle de conclure à une aide apportée aux fumeurs par la cigarette électronique lors de leur arrêt du tabac ? Connait-on désormais ce qui fonctionne le mieux entre la cigarette électronique, les médicaments et les substituts nicotiniques pour arrêter de fumer ? Par ici pour tout savoir !


Est-ce que la cigarette électronique aide à arrêter de fumer ? Pourquoi faire confiance à Cochrane ?

Est-ce que la cigarette électronique aide à arrêter de fumer ? Pourquoi faire confiance à Cochrane ?

L’organisation indépendante Cochrane regroupe des chercheurs et des professionnels de la santé de plus de 190 pays à travers le monde. Elle a pour mission de passer en revue les données scientifiques de recherche médicale disponibles au fur et à mesure de leur parution. Cochrane procède donc par méta-analyse en réseau, autrement dit par synthèse statistique des connaissances disponibles.

Ensuite, la collaboration en tire des conclusions claires, afin de rendre les données scientifiques plus accessibles aux dirigeants. L’objectif de cette lourde tâche est de permettre aux gouvernements de prendre des décisions de soins efficaces, qui respectent l’avancée de la recherche scientifique. Les travaux de cette organisation sont mondialement reconnus comme une référence en termes de fiabilité.

Cochrane et le sevrage tabagique avec la vape

Classée dans certains pays comme un produit du tabac alors même qu’elle ne contient aucun composant du tabac hormis la nicotine, présente pourtant dans des produits qui eux ne sont pas classés parmi les produits du tabac, la cigarette électronique n’est pas considérée comme telle par les chercheurs de la collaboration Cochrane, mais comme une forme de Thérapie de Remplacement de la Nicotine (TRN).

Depuis 2012, Cochrane cherche d’ailleurs à répondre à la question : Est-ce que la cigarette électronique aide à arrêter de fumer ? Une première revue sur le sujet a été publiée, remise à jour régulièrement pour tenir compte des nouvelles études scientifiques paraissant sur le sujet. La plus récente de ces actualisations date de novembre 2022. Basée sur 78 études complètes, cette méta-analyse permettait déjà de conclure à l’existence d’un niveau de preuve élevé de la meilleure efficacité des cigarettes électronique par rapport aux substituts nicotiniques pour l’abandon du tabac.

Récemment, les chercheurs de la collaboration Cochrane ont décidé d’approfondir leur travail en passant en revue 319 nouvelles études sur le sujet, afin de déterminer les traitements qui aident véritablement les fumeurs à quitter le tabac, et parmi eux, ceux les mieux tolérés par les patients, et donc le moins à même d’être arrêtés en cours de sevrage. Il s’agissait aussi de comparer ces traitements entre eux pour les classer par ordre d’efficacité, et de déterminer les meilleurs moyens de prodiguer ces traitements aux patients (en termes de dosage et de durée de prescription, notamment). Une recherche approfondie, donc, menée par un organisme de renommée mondiale.

Est-ce que la cigarette électronique aide à arrêter de fumer ? La méthode Cochrane

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Si la dernière revue Cochrane est donc l’une des plus vastes pharmacothérapies pour le sevrage tabagique, elle a également suivi une méthode drastique de sélection des études avant méta-analyse.

Les revues Cochrane existantes ont été utilisées par l’organisation pour identifier les précédentes recherches disponibles, afin de passer en revue leurs mises à jour jusqu’au 29 avril 2022 et de les répertorier dans le registre spécialisé du Cochrane Tobacco Addiction Group (TAG). Les registres d’essai et les résumés de conférences, dont les contenus ne sont pas publiés par la communauté scientifique, ont également été scrutés par Cochrane.

Une analyse de 319 essais contrôlés randomisés

Au total 332 essais contrôlés randomisés (ECR) contre placebo ou contre une approche non pharmacologique, dans lesquels les traitements que les personnes recevaient étaient décidés au hasard, ont pu être trouvés et déclarés éligibles. Les ECR comptent parmi les types d’études qui fournissent les preuves les plus fiables sur les effets des traitements. Parmi ces essais, seuls 319 fournissaient, selon Cochrane, assez de données sur l’efficacité des différents substituts nicotiniques pour le sevrage tabagique à six mois ou plus, ainsi que sur l’apparition d’événements indésirables graves.

Comptabilisant 157 179 participants, ils furent les seuls employés pour la méta-analyse. Parmi eux, Cochrane identifia 118 études présentant un conflit d’intérêt (un financement soit de l’industrie pharmaceutique, soit d’industriels de la vape, soit de producteurs de tabac). L’ensemble des 319 essais contrôlés randomisés fut donc trié par risque de biais parmi incertain (164 études), faible (51 études) et élevé (104 études), afin de retirer celles présentant un risque de biais élevé de la méta-analyse dans un second temps, par souci d’impartialité. Une procédure qui n’entraîna pas de modification notable des résultats obtenus.

La seule lacune à cette méta-analyse en réseau, déclarée par Cochrane, est qu’elle n’intègre pas de marqueurs du statut socio-économique comme covariable, faute de données, et ne permet pas de déterminer l’éventuel impact de ce statut sur l’efficacité du sevrage tabagique des patients.

Est-ce que la cigarette électronique aide à arrêter de fumer ? Oui !

Est-ce que la cigarette électronique aide à arrêter de fumer ? Oui !

Est-ce que la cigarette électronique aide à arrêter de fumer ? La nouvelle revue Cochrane 2023 apporte une réponse claire, en confirmant les résultats réactualisés de l’ancienne : oui !

L’organisation Cochrane dit en effet dans ses conclusions avoir trouvé des données probantes prouvant que les cigarettes électroniques avec nicotine sont associées à des taux d’abandon du tabac plus élevés que ceux de son groupe témoin à six mois ou plus d’arrêt tabagique. Elle précise pouvoir accorder à ces mêmes données un « niveau de confiance élevé » et estime que ces données n’évolueront pas dans le temps, même avec de nouvelles recherches complémentaires.

« Nous sommes convaincus que les cigarettes électroniques, la cytisine, la varénicline, les thérapies de remplacement de la nicotine et le bupropion aident les gens à arrêter de fumer. Nous ne pensons pas que davantage de preuves modifieront ces résultats. » 

Cochrane, 2023.

La cigarette électronique, un moyen d’aide au sevrage tabagique parmi les plus efficaces

La cigarette électronique, un moyen d'aide au sevrage tabagique parmi les plus efficaces

La nouvelle méta-analyse en réseau menée par Cochrane fait plus que prouver l’efficacité de la cigarette électronique dans l’arrêt du tabac. Les données issues de 319 études démontrent que la cigarette électronique fait partie des moyens d’aide au sevrage tabagique les plus efficaces. Elle est en effet aussi efficace que la varénicline et la cytisine, deux médicaments avec qui elle monte sur le podium !

« Les cigarettes électroniques, la varénicline et la cytisine sont les plus susceptibles d’aider les gens à arrêter de fumer. Pour 100 personnes, 10 à 19 sont susceptibles d’arrêter de fumer en utilisant une cigarette électronique, 12 à 16 en utilisant la varénicline, et 10 à 18 en utilisant la cytisine. Ceci est à comparer aux 6 personnes sur 100 susceptibles d’arrêter de fumer si elles n’utilisent ni médicament, ni cigarette électronique ni placebo. »

Cochrane, 2023.

Une efficacité similaire ou supérieure aux médicaments

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Est-ce que la cigarette électronique aide à arrêter de fumer ? La réponse est oui, avec autant d’efficacité, voire plus, que les médicaments de l’industrie pharmaceutique pour le sevrage !

La cigarette électronique est en effet au moins aussi efficace que d’autres traitements reconnus : les agonistes partiels des récepteurs de la nicotine que sont la varénicline (Champix®, Chantix®) et la cytisine (Tabex®, Desmoxan®, Cravv®, Todacitan®), elle non commercialisée dans de nombreux pays d’Europe. Deux molécules médicamenteuses qui activent les récepteurs nicotiniques du cerveau pour libérer de la dopamine, et empêcher la nicotine d’activer davantage ces récepteurs. Ce faisant, ils soulagent les symptômes de sevrage et réduisent la sensation de satisfaction apportée par la cigarette.

Pour comparer clairement l’efficacité de la vape et de ces deux médicaments dans le sevrage tabagique, Cochrane les rapporte à un groupe de 100 fumeurs désireux d’arrêter le tabac. Sur ce groupe, on compterait 8 fumeurs de plus qui y parviendraient grâce à la cigarette électronique. Ce serait la même chose avec la varénicline. On en compterait seulement 7 de plus avec la cytisine.

Face aux autres médicaments disponibles pour le sevrage tabagique, la cigarette électronique fait plus qu’égaler leur efficacité. Elle la dépasse, et de loin ! Le vapotage entraine en effet davantage de sorties du tabagisme que certains traitements antidépresseurs bien particuliers, dont le mécanisme d’action permet d’avoir un effet sur les voies neuronales ou les récepteurs qui sont à l’origine de la dépendance à la nicotine. Des molécules contre la dépression mais pas seulement donc, plus connues sous le nom de Bupropion (Zyban®, Wellbutrin®) et de Nortriptyline (Sensoval®, Aventyl®, Pamelor®, Norpress®, Allegron®, Noritren®, Nortrilen®).

En effet, en reprenant l’exemple du groupe de 100 fumeurs en tentative de sevrage, là où 8 fumeurs de plus réussiraient à l’aide de la cigarette électronique, ils ne seraient que 3 de plus avec le Bupropion et seulement 2 de plus avec la Nortriptyline. Bien que ces deux médicaments restent plus efficaces que ne rien prendre du tout, ils ne tiennent donc pas la comparaison avec nos chères vapoteuses.

Une efficacité supérieure aux substituts nicotiniques

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Vous n’êtes pas concernés par une prescription médicamenteuse et vous vous demandez : Est-ce que la cigarette électronique aide à arrêter de fumer plus que les patchs et les gommes ? La réponse est oui, la vape étant présentée comme près de trois fois plus efficace que les substituts nicotiniques dans les conclusions de cette nouvelle méta-analyse en réseau Cochrane !

Pour comparer clairement l’efficacité de la vape et des substituts nicotiniques dans le sevrage tabagique, Cochrane les a aussi rapportées à un groupe de 100 fumeurs souhaitant arrêter de fumer. Sur ce groupe, par rapport à l’honorable score de 8 fumeurs de plus qui y parviendraient grâce à la cigarette électronique, on n’en compterait que 3 avec des gommes, des pastilles ou tout autre substitut du même genre, se prenant par voie orale. Pire encore, on en compterait seulement 2 de plus dans le cas de l’utilisation de patchs de nicotine.

Pour autant, est-ce qu’arrêter avec des substituts nicotiniques est une perte de temps ? La réponse en non, à condition de combiner deux thérapies de remplacement de la nicotine pour plus d’efficacité. En effet, associer patchs et gommes ou pastilles à la nicotine pour un sevrage tabagique permet de retrouver les mêmes chances de réussite qu’avec la vape, la varénicline ou la cytisine. Cochrane précise également qu’utiliser un substitut seul fonctionne quand même mieux que l’utilisation d’un placebo ou un arrêt du tabac sans aucun substitut, médicament, ou sans usage de la cigarette électronique.

Fumeurs, vous savez donc désormais les différentes options efficaces qui s’offrent à vous pour gonfler vos chances de quitter le tabagisme pour de bon !

Pas d’effets indésirables graves pour la vape

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Avant de choisir une aide pour un sevrage tabagique, nombreux sont les fumeurs à se poser la question des effets indésirables pour chaque produit concerné.

La collaboration Cochrane s’y est également intéressée de près, et a pu tirer les conclusions suivantes lors de sa nouvelle méta-analyse en réseau : aucun des substituts nicotiniques étudiés, y compris la cigarette électronique avec nicotine, n’augmente l’apparition d’événements indésirables graves.

Plus précisément, les résultats des chercheurs ne montrent pas de différence claire entre le nombre de personnes signalant des effets indésirables graves avec une cigarette électronique à la nicotine, de la varénicline, de la cytisine ou des substituts nicotiniques seuls ou combinés, et le nombre de personnes signalant des effets indésirables graves sans pharmacothérapie, placebo ou utilisation d’une cigarette électronique pour son sevrage tabagique.

Cochrane n’a pas pu inclure la nortriptyline et les cigarettes électroniques sans nicotine dans son analyse des effets indésirables potentiels, fautes de données de recherche suffisantes sur le sujet. Seul le Bupropion semble légèrement augmenter le risque d’effets indésirables graves. Il provoquerait ce type d’accident chez une personne supplémentaire sur 100 par rapport aux autres produits testés. Les chercheurs ont conclu à son sujet qu’il pourrait donc rarement provoquer des effets graves sur la santé.

« Les informations dont nous disposons ne fournissent pas de preuves claires de dommages graves. Pour tous les traitements, les résultats suggèrent que très peu de personnes subissent des préjudices graves lorsqu’elles les utilisent. […] Nous avons besoin de davantage de preuves sur les éventuels méfaits à long terme des cigarettes électroniques et des médicaments destinés à aider les gens à arrêter de fumer, mais le nombre de méfaits graves constatés est très faible. »

Cochrane, 2023.

La collaboration Cochrane précise qu’une collecte et une déclaration approfondies des données sur les événements indésirables graves sont nécessaires pour renforcer leur certitude quant à ces résultats. 

Quelle tolérance du remplacement de la nicotine par les fumeurs ?

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Est-ce que la cigarette électronique aide à arrêter de fumer ? Ce n’est plus une question sans réponse. Lui fait suite la question suivante : est-elle généralement bien tolérée par les fumeurs ?

Sur ce point, Cochrane ne disposait malheureusement pas d’assez de données pour inclure les cigarettes électroniques, très appréciées des anciens fumeurs, à son analyse.

La nouvelle revue Cochrane s’est donc seulement penchée sur la tolérance de la varénicline, de la cytisine, du buproprion, de la nortriptyline, des substituts nicotiniques oraux, des patchs de nicotine et des substituts nicotiniques utilisés en combinaison. Il est seulement apparu que tous ces traitements sont associés à des taux d’abandon élevés. Cochrane recommande donc d’effectuer des comparaisons directes entre ces produits et la cigarette électronique nicotinée, axées sur les méfaits et la tolérabilité, afin de comprendre ce phénomène d’abandon observé avec les médicaments et les substituts nicotiniques, et d’obtenir des résultats majeurs pour les prises de décision cliniques.

Quel dosage de nicotine pour un sevrage réussi ?

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Dernier point important abordé par Cochrane dans cette nouvelle revue sur le sevrage tabagique : l’influence du dosage et de la durée de prise du substitut ou du médicament choisi sur l’efficacité.

Les chercheurs de la collaboration Cochrane n’ont pas pu évaluer les effets de la durée du traitement. Les seules informations qu’ils ont obtenu grâce à leur nouvelle méta-analyse en réseau concernent les dosages.

Leurs données montrent que prendre un substitut nicotinique avant ou après l’arrêt du tabac n’impacte ni l’efficacité du traitement ni la survenue d’un effet indésirable grave. De la même manière, la dose de nicotine utilisée n’a aucun impact sur la réussite de l’arrêt et sur l’apparition d’effets secondaires sérieux. Autrement dit : il est inutile d’anticiper son arrêt du tabac. Seulement une fois que vous ne fumerez plus, prenez un substitut pour vous aider, sans chercher à prendre plus de nicotine que ce dont votre corps a besoin pour ne pas ressentir de manque.

Une autre information importante ressort de la nouvelle revue Cochrane : des données probantes suggèrent que réduire progressivement sa dose de nicotine à l’approche de la fin du sevrage plutôt qu’un arrêt brutal du substitut nicotinique utilisé entraînerait de meilleurs taux d’arrêt. Ainsi, mieux vaut ne pas brûler les étapes et arriver à 0mg de nicotine en douceur pour ne pas replonger, quel que soit le produit nicotiné d’aide au sevrage tabagique utilisé.


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La question Est-ce que la cigarette électronique aide à arrêter de fumer ? n’est à présent plus sans réponse scientifique argumentée. L’usage de cigarettes électroniques avec nicotine est associé à un taux d’abandon élevé du tabac. C’est prouvé. Reste désormais à comprendre pourquoi.

Car si l’on sait depuis 2018 que la nicotine vaporisée jouit d’une pharmacocinétique rapide, garantissant une assimilation rapide au niveau du système nerveux central, et procurant une sensation de satiété suffisante aux fumeurs, à l’inverse des substituts nicotiniques, rien ne permet d’affirmer que c’est la seule raison de sa grande efficacité auprès des fumeurs.

La délivrance rapide et saine de molécules actives de nicotine n’y est bien sûr certainement pas étrangère, mais la cigarette électronique comporte bien d’autres atouts pour elle, et principalement celui d’une personnalisation poussée aux besoins et envies des fumeurs en termes de sensations et de saveurs.

Ce n’est toutefois pas encore au programme pour Cochrane, qui souhaite, pour de futures recherches, examiner les combinaisons optimales de pharmacothérapies et de soutien comportemental et pharmacologique pour déterminer la meilleure approche pluridisciplinaire pour contrer le tabagisme.

Si vous souhaitez à présent commencer un sevrage tabagique à l’aide de la cigarette électronique, n’hésitez pas à lire nos guides pratiques Je veux arrêter de fumer, Comment choisir sa cigarette électronique et Comment choisir son e-liquide, mais aussi à poser vos questions sur notre plateforme d’aide guide.taklope.com, ainsi qu’à parcourir les produits que nous avons sélectionné pour vous, primo vapoteurs, exclusivement.

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