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Eurobaromètre 2024 : échec annoncé pour l’objectif sans fumée

Eurobaromètre 2024 : échec annoncé pour l'objectif sans fumée

Le 25 juin dernier, l’Eurobaromètre 2024 sur les attitudes des européens à l’égard du tabac et des produits connexes, dont la cigarette électronique, a été publié par la Commission Européenne. Un dossier de 149 pages qui résulte de l’analyse de 26 358 réponses récoltées en mai 2023 dans le cadre d’une enquête publique menée dans les 27 pays de l’Union Européenne auprès de personnes de plus de 15 ans appartenant à divers groupes sociaux et démographiques.

L’Eurobaromètre 2024 détermine la prévalence et la consommation de ces produits dans l’U.E. Il donne aussi un aperçu complet de l’opinion publique à l’égard des politiques de contrôle du tabac et des autres produits nicotinés, notamment les cigarettes électroniques et les produits du tabac chauffé.

La Commission Européenne a décidé de mettre en avant une information en particulier issue de l’enquête : les Européens se sont montrés généralement favorables à des mesures visant à contrôler l’utilisation de ces produits. Pourtant, une autre information prime : le tabagisme en Europe n’a baissé que de 1 % depuis les trois dernières années, passant de 25 % à 24 %, tandis que le vapotage n’est qu’à 3 %. Les démarches entreprises par l’Union Européenne pour atteindre son objectif sans fumée à l’horizon 2040, à savoir seulement 5 % de prévalence tabagique d’ici 2040, sont donc un échec. Coup d’œil.


Eurobaromètre 2024 : la prévalence tabagique stagne dans l’Union Européenne

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Le précédent Eurobaromètre, publié en février 2021, indiquait un taux de prévalence tabagique de 25 % dans l’Union Européenne. Trois ans plus tard, en 2024, ce taux est presque le même, puisqu’il est de 24 %, avec un seul point de différence. Un résultat inquiétant compte tenu de la politique de lutte contre les nouveaux produits nicotinés, pourtant à risques réduits, mise en place par la Commission Européenne, qui dissuade les fumeurs de l’Union Européenne de passer à des alternatives moins nocives, telle que la cigarette électronique, lorsqu’un sevrage tabagique à l’aide des substituts traditionnels est un échec.

L’Eurobaromètre 2024 montrerait-il ainsi que la Commission n’a pas su déterminer la priorité, à savoir faire chuter la prévalence tabagique, et qu’elle s’est trompée de cible en ciblant surtout les nouveaux produits nicotinés, et plus particulièrement les produits du vapotage ? Pour le savoir, il faut comparer la prévalence tabagique entre les différents pays de l’Union Européenne. Ce que la World Vapers’ Alliance a fait dans un article paru le 27 juin dernier. Résultat : s’il existe de grandes disparités parmi les États membres au sujet de la prévalence tabagique, celle-ci s’est davantage aggravée dans les pays les plus prohibitifs vis à vis de la cigarette électronique, qui interdisaient déjà au moment de l’enquête certains arômes jugés trop attractifs.

L’interdiction des arômes semble augmenter la prévalence tabagique dans les États membres qui l’appliquent

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Dans l’Union Européenne, le triste record de prévalence tabagique est détenu en 2024 par la Bulgarie (37 % contre 38 % en 2021) et non plus la Grèce, qui était à la première place en 2021. La Grèce (36 % contre 42 % en 2021) suit toutefois de près la Bulgarie, tout comme la Croatie (35 % contre 36 % en 2021). Les États membres qui s’en sortent le mieux vis à vis du tabagisme sont, quant à eux encore la Suède (8 % contre 7 % en 2021) et les Pays-Bas (11 % contre 12 % en 2021).

En dehors des chiffres du trio de tête, d’autres inquiètent : ceux des pays qui interdisaient déjà les arômes autres que classics des e-liquides pour cigarettes électroniques au moment de l’enquête réalisée pour l’Eurobaromètre 2024. Plus particulièrement celui de l’Estonie, premier pays à avoir décidé de mettre en place cette interdiction, en 2019. Car entre 2021 et 2024, son taux de prévalence tabagique a augmenté de 38,89 % malgré un taux de vapotage encore parmi les plus élevés d’Europe. Un chiffre qui fait froid dans le dos. Une hausse de la prévalence tabagique, bien que très moindre, s’observe aussi pour la Lettonie, qui a interdit les arômes en 2020 (augmentation de 3,13 %) et la Lituanie, qui les a bannis en 2022 (augmentation de 3,57 %).

Ces données laissent penser que l’interdiction des arômes pourrait augmenter la prévalence tabagique dans les États membres qui l’appliquent, même si d’autres causes ne peuvent bien entendu pas être exclues. L’observation du cas des Pays-Bas sera intéressant, compte tenu de sa très bonne position dans le classement en 2024. Car si en mai 2023, au moment de l’enquête, tous les arômes étaient encore autorisés aux Pays-Bas, ce n’est plus le cas depuis le 1er octobre 2023, avec un risque de conséquences similaires observables dans le prochain Eurobaromètre.

Pourtant, en ce moment même, la Lettonie, ainsi que le Danemark, rejoints par une coalition d’autres États membres, dont la France, font pression sur le Conseil Européen pour imposer leur prise de position qui ne semble pas dénuée de conséquences néfastes, et faire interdire les arômes pour cigarettes électroniques à l’échelle européenne.

Eurobaromètre 2024 : un objectif sans fumée à l’horizon 2040 inatteignable

Eurobaromètre 2024 : un objectif sans fumée à l'horizon 2040 inatteignable

Le taux de prévalence tabagique de 24 % dans l’Union Européenne, qui n’est que d’un point inférieur à celui de 2021, correspond davantage à une stagnation qu’à une véritable baisse. Or, une chute importante de cette prévalence serait indispensable pour espérer atteindre l’objectif sans fumée, c’est à dire une consommation de tabac de 5 % maximum, comme prévu initialement, en 2040, par l’Union Européenne. Si cette tendance actuelle devait continuer ainsi, le taux de tabagisme ne pourrait tomber sous la barre des 5 % qu’en 2100, autrement dit avec un retard de 60 ans par rapport au délai initial.

Michael Landl, directeur de la World Vapers Alliance, estime que la démarche actuelle de l’Union Européenne de lutte contre le tabagisme est un échec, et que, par conséquent, elle doit être réévaluée d’urgence, et plus particulièrement son approche de la cigarette électronique et de la réduction des risques, notamment en prenant exemple sur le meilleur élève de l’Union Européenne, la Suède, qui affiche la plus faible prévalence tabagique parmi tous les États membres, et qui est aussi le seul à appliquer une politique de réduction des risques.

« En ciblant obstinément les produits de réduction des risques au lieu de se concentrer sur le véritable problème, l’U.E non seulement échoue, mais sabote activement les efforts de santé publique. […] Cette approche désastreuse doit cesser maintenant. Au lieu de lutter contre des produits tels que le vapotage ou les sachets de nicotine, ils doivent devenir la pierre angulaire des futures stratégies de santé publique. Sinon, la lutte contre le tabagisme sera perdue. »

« La plupart des discussions sur les futures réglementations se concentrent sur la limitation de l’accès et de l’accessibilité financière des alternatives à la nicotine moins nocives. Si les décideurs européens veulent vraiment améliorer la santé publique, ils doivent mettre fin à la panique morale concernant les produits qui aident les fumeurs à arrêter de fumer et ne présentent qu’une fraction du risque du tabagisme. Il est essentiel de donner la priorité à la réduction des risques et de soutenir l’accès à des alternatives plus sûres dans la lutte contre les maladies liées au tabagisme. »

Le cas particulier de la Suède

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L’Eurobaromètre 2024 révèle que seulement 1 % des répondants en France ont déjà essayé des sachets de nicotine, aussi connus sous le nom de pouches, contre 4 % dans toute l’Union Européenne. Ce type de produit à risques réduit ne s’est donc toujours pas frayé un chemin dans le cœur des européens. Il en va autrement pour le snus en Suède, un sachet de tabac humide à sucer qui fait partie de la culture suédoise depuis 200 ans, qui se consomme de la même manière que les sachets de nicotine, eux sans tabac.

26 % des répondants suédois ont en effet déclaré utiliser du snus traditionnel, quand 20 % ont déclaré avoir essayé des pouches de nicotine au moins une fois. Il faut dire que la Suède a une approche différente du reste de l’Union Européenne au sujet du snus, considéré et présenté comme un produit à risques réduits, car sans combustion, bien qu’il s’agisse d’un produit du tabac non totalement dénué d’effets néfastes pour la santé. Car si le snus a été interdit dans toute l’Union Européenne en 1992, la Suède, en entrant en 1995, a pu bénéficier d’une dérogation, et il y est toujours autorisé.

Or, en Suède, la prévalence tabagique est trois fois inférieure à celle de l’Union Européenne. C’est le seul pays de l’U.E qui pourrait atteindre l’objectif sans fumée, soit moins de 5 % de prévalence tabagique, d’ici 2024. Le gouvernement suédois lui-même estime que c’est le snus qui a contribué à faire chuter le nombre de fumeurs en Suède en moins de 20 ans. Au cours des dix dernières années, le tabagisme en Suède a baissé de 55 %, avec d’importantes répercussions sur la santé publique. Les décès liés au tabagisme en Suède sont en effet inférieurs de 22 % à la moyenne de l’Union Européenne, quand l’incidence du cancer est moindre de 41 %, et le nombre de décès par cancer plus faible de 38 %.

Pour Michael Landl, la nicotine ne doit plus être diabolisée dans l’Union Européenne puisque la façon dont elle est consommée modifie grandement son impact sur la santé publique. Une donnée prouvée par l’approche suédoise. Il espère un soutien des alternatives à la nicotine à risques réduits, inspirée du succès de la Suède, pour réduire la prévalence tabagique et améliorer la situation sanitaire européenne.

Les produits à risques réduits ne sont pas attractifs

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Malgré l’exemple suédois, la Commission Européenne et de nombreux États membres persistent dans l’application d’une politique de santé publique qui fait la chasse aux produits nicotinés à risques réduits, et surtout la cigarette électronique en raison du caractère sucré ou gourmand de certains e-liquides, sous couvert d’un argument majeur : l’attractivité grandissante de ces produits auprès de ceux qui n’en ont jamais consommé, lorsque ces derniers sont aussi non-fumeurs, risquant d’entraîner chez eux une addiction à la nicotine, voire un passage au tabagisme. L’Eurobaromètre 2024 leur donne-t-il raison ? La réponse est non.

Car 92 % des européens sondés ont déclaré ne pas être attirés par le vapotage, soit une écrasante majorité, et ce malgré le marketing « agressif » pointé du doigt par ces instances. Cette tendance se vérifie-t-elle plus précisément chez les répondants européens qui n’ont jamais essayé ni la cigarette électronique, ni le tabac chauffé, ni les sachets de nicotine, dont certains, non-fumeurs, sont directement concernés par le risque de développer une addiction à la nicotine à cause des nouveaux produits nicotinés ? Oui, car parmi eux seuls 5 % ont déclaré trouver les produits de la vape attrayants, 3 % ont dit être attirés par les produits du tabac chauffé, quand 1 % ont révélé être séduits par les sachets de nicotine, lors de l’enquête réalisée en mai 2023.

L’Eurobaromètre informe aussi sur le fait que seuls 3 % des consommateurs de nicotine ont commencé par le vapotage, contre 82 % avec un paquet de cigarettes. Si l’effet passerelle n’est pas un risque zéro, il ne concerne donc qu’une minorité. L’attractivité de la cigarette électronique pour les non-fumeurs criée sous tous les toits par de nombreux États membres de l’Union Européenne, elle, ne transparaît pas dans les chiffres généraux.

Eurobaromètre 2024 : pourquoi les européens utilisent la cigarette électronique ?

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Raison n°1 : pour le sevrage tabagique

De manière générale dans l’Union Européenne, la raison principale de l’utilisation d’une cigarette électronique relevée dans l’Eurobaromètre 2024 est l’arrêt ou la réduction du tabagisme. 36 % des personnes sondées dans toute l’Union Européenne en mai 2023 ont en effet évoqué cette raison (contre 23 % dans le précédent Eurobaromètre, ce qui représente une sacrée augmentation !), devant 28 % qui ont choisi la vape parce qu’ils pensent que la cigarette électronique est moins nocive que le tabac, 20 % qui ont fait ce choix pour des raisons financières, et 12 % seulement parce qu’ils trouvent le vapotage cool ou attractif.

Cependant, lorsque l’on regarde un peu plus en détail les réponses en fonction des pays, on se rend compte que l’Eurobaromètre 2024 révèle de grandes disparités entre les différents États membres de l’Union Européenne à ce sujet. Vapoter pour arrêter ou réduire sa consommation de cigarettes n’est malheureusement pas une pratique qui touche toute l’Union Européenne. Elle concerne en effet seulement 7 % des slovènes interrogés, 12 % des hongrois sondés, et 16 % des lituaniens, slovaques et polonais questionnés, pour les taux les plus bas, contre 41 % de danois, 47 % de chypriotes et 58 % de français, pour les taux les plus hauts.

Les vapoteurs de certains pays de l’Union Européenne vapotent plutôt pour faire comme leurs amis (c’est la tendance observée en Hongrie (56 %) ainsi qu’en Suède et en Allemagne (50%), ou parce qu’ils apprécient les saveurs des e-liquides (c’est le cas en Irlande (39 %) et en Pologne (36 %). Des cas particuliers qui dénotent donc par rapport à la tendance européenne générale.

Aussi, si une réglementation européenne limitant les arômes des e-liquides pour cigarettes électroniques ou taxant davantage ces produits, venait à voir le jour, elle impacterait de manière négative la majorité des vapoteurs européens, puisqu’elle ne serait justifiable que pour quelques pays de l’U.E. L’Eurobaromètre 2024 révèle ainsi qu’une réglementation nationale, comme c’est le cas actuellement, resterait plus judicieuse, compte tenu des disparités de consommation dans les États membres, qu’une réglementation européenne.

Le sevrage tabagique avec la vape, ça marche ?

Si seuls 12 % des européens sondés pour l’Eurobaromètre 2024 pensent que le vapotage est une aide pour l’arrêt du tabac, 44 % des européens à l’avoir essayé dans ce but précis ont déclaré que la cigarette électronique les a aidés à arrêter de fumer ou à réduire leur consommation de tabac. Ils sont même 21 % à avoir déclaré avoir complètement réussi leur sevrage à l’aide de la vape. Il existe donc une nette différence de perception des cigarettes électroniques pour le sevrage tabagique entre ceux qui n’ont jamais utilisé l’outil et ceux qui y ont déjà eu recours.

D’autres chiffres de l’Eurobaromètre sont rassurants : 80 % des anciens vapoteurs ou utilisateurs de tabac chauffé ont réussi à arrêter leur consommation de ces produits sans aucune aide. Autrement dit : ces produits à risques réduits ne remplacent pas l’addiction au tabac par l’addiction à une autre forme de nicotine, mais permettent d’en sortir complètement.

Les fumeurs européens ne s’y sont pas trompés, puisque la cigarette électronique apparaît dans l’Eurobaromètre 2024 comme l’outil le plus utilisé par ces derniers (10 %) pour tenter d’arrêter de fumer, derrière le sevrage sans aide ni substituts d’aucune sorte (15 %), mais loin devant les substituts nicotiniques traditionnels (4 %). Le vapotage a ainsi été employé 2,5 fois plus souvent pour un sevrage tabagique par les européens que ces produits pourtant partout mis en avant.

L’utilisation des cigarettes électroniques et des e-liquides nicotinés en hausse

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Savez-vous dans quel pays de l’Union Européenne on trouve le plus de vapoteurs ? C’est en Estonie (9 %), suivie de près par la Lituanie (8 %) et la France (7 %). Ils sont en revanche très peu nombreux en Suède, en Hongrie, en Finlande et en Roumanie (1 %). Enfin, vapoteurs et vapoteuses, puisque dans l’Union Européenne, l’utilisation des cigarettes électroniques n’est pas plus répandue chez les hommes que les femmes.

L’Estonie en position n°1 est une surprise, compte tenu de son score de 2 % de vapoteurs lors du précédent Eurobaromètre. Ce n’est pourtant pas le seul pays a avoir vu son nombre de vapoteurs se démultiplier ces trois dernières années. Des vapoteurs en hausse, deux fois plus nombreux dans la tranche des 15 à 39 ans que dans celle de ceux âgés de plus de 40 ans.

En effet, l’Eurobaromètre 2024 démontre une augmentation de l’utilisation des cigarettes électroniques dans 17 États membres sur 27, et plus particulièrement en Estonie donc, mais aussi en Lettonie (8 % contre 2 % en 2021). La prévalence du vapotage est restée la même dans seulement 9 pays de l’Union Européenne. Seule l’Irlande, cas particulier, a moins de vapoteurs (5 %) qu’en 2021 (7 %).

Et si la consommation d’e-liquides nicotinés est majoritaire (55 %) par rapport à celle d’e-liquides non nicotinés (14 %) parmi les vapoteurs européens, elle est aussi et surtout en hausse dans 18 États membres sur 27, et plus particulièrement en Suède, au Pays-Bas, au Luxembourg et en Slovénie. Elle a seulement diminué dans trois pays de l’Union Européenne : la Belgique, Malte et le Portugal. Il s’agit de nicotine vapologique classique, seuls 6 % des vapoteurs européens consommant des sels de nicotine.

Les cartouches jetables et les puffs derrière les systèmes ouverts

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L’Eurobaromètre 2024 a révélé que 89 % des vapoteurs européens utilisent une cigarette électronique à système ouvert, rechargeable en e-liquide, contre 72 % qui préfèrent les pods à cartouches jetables et les puffs. L’écart se creuse encore davantage dans le cadre d’une utilisation quotidienne, avec 66 % d’utilisateurs de systèmes ouverts contre 28 % d’utilisateurs de pods à cartouches jetables et un peu plus de 20 % d’utilisateurs de puffs. Ce n’est pas étonnant compte tenu du caractère bien plus économique des cigarettes électroniques rechargeables.

Il est important de noter que des disparités existent toutefois entre les pays de l’Union Européenne à ce sujet. Les puffs sont préférées aux systèmes ouverts surtout en Estonie (81 %), en Suède (80 %) et en Belgique (75 %). La tendance inverse s’observe, elle, surtout en Grèce (92 %), à Malte (88 %), et en Autriche (81 %).

Les arômes fruités, préférés des vapoteurs européens

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Pourtant dans le collimateur de la Commission Européenne autant que les arômes inspirés des bonbons, chocolats, glaces et autres friandises, les arômes fruités sont ceux les plus consommés par les vapoteurs européens (48 %) devant les arômes classics (38 %), les mentholés (31 %), les gourmands (20 %), et ceux au CBD (6 %).

Si on regroupe les arômes fruités et gourmands, tous deux jugés problématiques, ce sont donc ceux consommés en grande majorité dans l’Union Européenne (68 %). Il paraît étonnant, compte-tenu de cette information, que les européens soient favorables à une mesure d’interdiction des arômes, comme mis en avant sur le site de l’Union Européenne lors du partage de l’Eurobaromètre 2024.


L’interdiction des arômes divise dans l’Eurobaromètre 2024

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Comme vous l’aurez remarqué, il y avait donc beaucoup à dire sur la consommation de produits à risques réduits, dont ceux du vapotage, dans l’Union Européenne et sur les politiques de lutte contre le tabagisme avant de mettre en avant que la majorité des Européens est favorable à un contrôle plus drastique de ces produits, et notamment à une interdiction de certains arômes d’e-liquides pour cigarettes électroniques jugés trop attractifs, comme proposé par la Commission Européenne. D’ailleurs, est-ce bien le cas ?

Nous dirions plutôt que le sujet est profondément clivant dans l’Eurobaromètre 2024, car si 51 % des Européens sont pour une interdiction des arômes, 49 % y sont opposés. Il apparaît surtout que la grande majorité des 51 % favorables à cette restriction ne sont pas directement concernés par la problématique, puisque seuls 5 % des consommateurs européens de nicotine ont déclaré qu’une telle mesure serait bénéfique à leur santé. Une différence de taille, qui n’apparaît malheureusement pas dans le résumé de présentation de l’Eurobaromètre 2024.

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